La vie de LKL

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Malheureusement, quand j'ai commencé à apprendre le japonais, c'était trop difficile. En quatre jours, nous avons appris un « alphabet », ou système d'écriture, parmi les quatre, et allions commencer un autre. C'était fascinant, mais à ce point-là, j'étais submergée. Je ne pouvais pas continuer à étudier le japonais en plus de tous mes autres cours (et de mon travail), et je l'ai abandonné (mes excuses à Madame la conseillère pédagogique).

Après deux ans, j'ai su que je voulais recevoir ma maîtrise en interprétation à Monterey Institute of International Studies (MIIS). Pourtant, je me suis rendu compte que Knox n'allait pas me préparer suffisament pour ce programme à MIIS, et j'ai donc fait une demande de transfert pour leur programme de licence ès études internationales de MIIS. Acceptée, j'ai déménagé en Californie après le premier trimestre de ma troisième année à Knox.

J'avais déjà fait tous les cours de base, donc pendant l'an et demi qu'il me fallait pour recevoir ma licence, j'ai continué à suivre beaucoup de cours de langue. Mes cours préférés étaient un cours d'analyse comparée (une comparaison de l'anglais et du français), et un cours de linguistique anglaise. Pour ces deux cours, j'ai écrit mes dissertations sur le même sujet, adapté à chaque cours : le pouvoir du traducteur.

Après avoir reçu ma licence, j'ai été admise provisoirement au programme de maîtrise en interprétation. C'est normal à MIIS : il y a beaucoup d'étudiants qui ont le potentiel pour devenir interprète et traducteur, mais qui ne parlent pas couramment les deux (ou trois) langues avec lesquelles ils veulent travailler.

Le règlement des études dit qu'après la première année de la maîtrise, l'étudiant doit passer un an dans un pays où sa langue d'études se parle. Cela ne me dérangeait pas, mais j'ai quand même essayé de prendre un raccourci : je suis allée en France pendant l'été entre ma licence et le début de ma maîtrise.

Lors de ce deuxième voyage en France, j'ai passé six semaines à Rouen. L'Institut de formation internationale offre chaque année un cours de business et culture français de niveau intermédiaire. Je parlais à un niveau avancé, alors l'Institut a créé un programme supérieur pour moi et une autre étudiante. Le programme lui-même n'était pas franchement très utile ; pourtant, être en France et habiter avec une famille française m'ont fait beaucoup progresser. J'étais bien décidée à rentrer en Californie en parlant couramment le français et donc, pendant les trois premières semaines, je n'ai prononcé aucun mot d'anglais, même pas avec les autres étudiants. Chose incroyable, je pouvais sentir chaque jour l'amélioration de mon français.

Au milieu du programme, j'ai voyagé en Belgique, où j'ai appris quelque chose de très important : le fait de parler français n'est pas toujours apprécié. Je ne connaissais rien de la Belgique, sauf que c'était un pays bilingue. J'avais supposé, naïvement, que dans un tel pays il serait préférable de parler une des langues officielles, même si ce n'est pas la langue de la partie que l'on visite. J'étais à Bruges pendant quatre jours, et j'ai appris très vite que la plupart des Flamands préfèrent qu'on leur parle en anglais qu'en français. Quand je parlais français, les réactions variaient entre froideur et impolitesse. Par contre, en parlant anglais les gens étaient très accueillants. C'était sympa de découvrir que les Belges ne me détestaient pas, mais cette visite a interrompu mes progrès en français, et même en rentrant à Rouen je n'ai pas vraiment récupéré - c'était plus difficile cette fois.

En plus, j'ai commencé à sortir avec un autre étudiant, avec qui je parlais de plus en plus en anglais. Sa famille d'accueil était les parents du père de la mienne, et les deux familles ont proposé de nous amener à Tours (elles allaient à une réunion dans le sud de la France). L'étudiant et moi avons passé trois jours ensemble - nous avons visité plusieurs châteaux, fait une dégustation de vin, et cetera. Au début, nous parlions français ensemble, mais c'était un peu bizarre, et à la fin on à commencé à se parler en anglais. En fait, c'était marrant - dans la voiture à Tours, les familles nous ont félicités de parler français l'un avec l'autre ; trois jours plus tard, au retour, ce n'était plus le cas. Et en rentrant à Rouen, ma détermination de ne pas parler anglais avait disparu. Néanmoins, mon français s'était beaucoup amélioré pendant ces six semaines en France. Avant de partir, je suis allée à Paris et ai enfin visité le Louvre (mais seulement pendant une heure).

Quand je suis rentrée en Californie, j'ai immédiatement commencé un programme à MIIS - une sorte de cours préparatoire pour la maîtrise qui a duré deux mois. C'était très intéressant et j'ai beaucoup appris - mon français s'améliorait à nouveau. Après ça, c'était le début de ma maîtrise.

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